Chronique Sociétale N°2-2020


Cette chronique arrive avec un peu de retard au moment où le « déconfinement » post-coronavirus s’accélère. Au demeurant, on ne peut parler que de cela : le virus a tout envahi, si bien qu’il ne semble pas possible d’évoquer la situation en Lybie ( où Erdogan veut reconstituer l’empire Ottoman !), ni des accords européens sur les dettes des États, pourtant une avancée significative de l’Union.

Et cependant, que dire, sinon souligner la médiocrité des débats télévisés qui nous sont offerts tous les jours ? L’auteur de ces lignes est scandalisé par la méchanceté des médecins les uns pour les autres, la langue de bois parlée à tous les niveaux, le manque total de mise en perspective et de doute cartésien chez presque tous les intervenants - bref, l’absence totale d’esprit scientifique chez tous ces gens autorisés à s’exprimer sur le « petit écran ». J’espère de tout mon cœur que ces gens-là ne sont pas représentatifs du corps médical français !

En réalité, on sait bien peu de choses sur ce virus. Les chiffres publiés sont certes mieux que rien, mais plein d’approximations et d’erreurs grossières. Les théories sur le mode d’action du virus sont variées, intéressantes mais non confirmées. Beaucoup de mesures d’ordre public sont prises sur la base de simples hypothèses à vérifier.

De plus, confinement ou non, la vie continue. Il faut bien manger, réparer les maisons, poursuivre les investissements prometteurs...vivre ! (et savoir quoi faire avec la réforme des retraites !).. Les membres de contrat social l’ont bien compris, qui ont alimenté cette chronique dans de nombreuses directions complètement différentes des jérémiades sur le Covid qui encombrent nos écrans.

Nous commencerons tout de même par quelques commentaires sur le Covid, puisqu’on ne peut le passer sous silence. Ensuite, sera présenté une série de documents sur le thème de « l’archipel Français » - un sujet que nous avons rarement abordé. Il est pourtant central dans de nombreux domaines liés au Contrat Social. Et nous continuerons avec, sur la société française, le retour d’un vieil article publié par un membre de Contrat Social (il date de 1996, sans avoir pris une ride !) : une réflexion qui vient de loin sur les « hallucinations » nécessaires au maintien de l’ordre social. Bien sûr, l’économie ne sera pas oubliée : D’abord (on revient au virus !), il faudra trouver les moyens de payer la guerre...et ensuite, il faudra bien savoir quoi faire avec les mirobolants projets de réforme des retraites que le virus a enterrés, mais pour combien de temps ? Et nous ne pourrons pas terminer sans un mot sur les changements climatiques, avec un article qui changera, justement, des éternelles complaintes sur les méchants consommateurs de pétrole susceptibles de transformer en enfer la vie de nos arrières petits enfants...

Et pour conclure, nous évoquerons brièvement le témoignage de Christian Colas sur son métier de « maire rural », avant de revenir sur les réflexions à mettre en œuvre sur l’avenir de Contrat Social.

1/ Le Covid

Suite à un appel à contribution de Jacques Lefèvre, il a donc entraîné plusieurs signalements de la part des membres de Contrat Social.

a) Aspects historiques

Tout d’abord, J.C. Angoulvant a voulu mettre la pandémie actuelle en perspective avec une brève histoire des épidémies dans le monde : La « grippe espagnole » d’abord, dans les années 1918-19, qui a fait beaucoup plus de décès que l’actuel Covid, mais dont on a peu parlé parce que, en pleine guerre mondiale, les autorités veillaient à éviter toute panique susceptible de détourner l’attention du « front ». Mais aussi le SRAS, plus près de nous, et les épidémies de peste du moyen âge, qui arrivaient à tuer 50% de la population.

b) Aspects sociétaux et philosophiques

Sans doute, notre Covid est-il un peu plus qu’une « grippette », comme on l’a dit, mais ce n’est tout de même pas la « peste noire ». Bien évidemment, le fait d’accorder au Covid, aujourd’hui, une importance supérieure à la normale est très révélateur de l’état de nos sociétés… De fait, ce sont eux qui ont intéressé les membres de Contrat Social.

Michel Houellebecq, signalé par Jean-Bernard Moutet Fortis, le prend un peu à la légère, sur le thème «je l’avais bien dit dans la possibilité d’une île» ... Régis Debray explique que le souci de la « communication » a tué le politique en ruinant sa crédibilité. Il explique le phénomène par le fait que, contrairement à ce qui se passait autrefois, le pouvoir politique actuel parle sans pouvoir s’appuyer sur une valeur transcendante, comme Dieu ou la Révolution.

D’autres encore sont plus philosophiques ou historiques et tentent de ramener les choses à des proportions plus justes que celles données à l’évènement par les « étranges lucarnes » : Ainsi, Jean-Bernard Moutet-Fortis nous envoie un article de André Comte-Sponville, dans lequel ce dernier s’insurge un peu contre tout le bruit fait autour de cette épidémie, au motif qu’après tout, nous mourrons de toute façon : dès lors, un peu plus tôt ou un peu plus tard… Aussi bien, ajoute-t-il, «je préfère mourir du coronavirus que de la maladie d’Alzheimer...

c) Aspects techniques
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Il n’en demeure pas moins que le doute sur toutes les prévisions suscite l’inquiétude légitime des populations.

Jean- Bernard Moutet-Fortis signale un document de Olga Klopp, paru dans ESSEC knowledge qui explique pourquoi l’incertitude qui existe sur les taux d’infection et les autres caractéristiques de l’épidémie rend très discutables toutes les prévisions qui circulent, ainsi que les évaluations sur le « coût de l’épidémie ». A ce sujet, la Société Française de Statistique suggère de pratiquer des tests sur des échantillons représentatifs de la population, afin d’avoir une idée précise de la prévalence des contaminations. Mais cette idée n’a pas été retenue par le gouvernement.

Et en même temps, le système de santé n’était nullement préparé à un choc de ce type, alors même que le bon sens aurait dû convaincre les autorités que « toujours l’imprévu arrive ». Un impressionnant article de Roselyne Bachelot dans le Nouvel Observateur apporte sur ce point un témoignage important : surprise par la grippe A de 2009-2010, elle avait commandé trop de masques, ce qui lui avait été fortement reproché. Elle remarque qu’elle avait été finalement en dessous de la réalité, et qu’il est bien dommage que, sous prétexte de « bonne gestion », l’administration ait bradé les masques en question, et démoli tout ce qu’elle avait fait…

Une chose est sûre : les personnes âgées semblent plus touchées que les autres, avec un taux de mortalité plus élevé. Et cela bien sûr pose un vrai problème philosophique lorsque les capacités de soins sont saturées : faut-il laisser mourir les « vieux » pour augmenter les chances de survie des « jeunes » ? Ou encore : pourrait-on se contenter de confiner les « vieux » pour permettre aux « jeunes » d’avoir une vie normale ? Ces questions sont abordées dans un article de Delphien Roy signalé par J.C. Angoulvant. Jacques Lefèvre y a répondu ironiquement par un petit pamphlet provocateur, où il propose de rétablir les programmes d’euthanasie trop légèrement abandonnés en 1945, sous la houlette d’une « police de la santé » de type « Orwellien ».

Finalement, on trouvera ci-après un graphique qui montre l’évolution de l’épidémie dans différents pays :



Il y a certes lieu de prendre ces données avec prudence. Elles comportent des incohérences, comme, par exemple, la baisse, à certains moments, du nombre total de cas recensé (probablement due à une révision des données par les fournisseurs). A noter aussi que la fréquence des « cas confirmés » peut dépendre de l’intensité avec laquelle les citoyens sont testés.

Par ailleurs, il eut été intéressant de voir l’évolution dans d’autres pays, tels les USA ou le Brésil – mais au prix d’une réduction de la lisibilité du graphique. On trouvera toutes les données (et quelques autres, y compris sur la mortalité) sur :

https://github.com/CSSEGISandData/COVID-19/commit/89b1b355eb7cc3e6312816800ada93c3e4ca5cf4#diff-23fa6819cbc3e058e1ce3f57820460f9

On voit bien qu’il y a de grandes différences selon les pays et aussi selon le stade de la maladie : La Suède, après un démarrage très lent, voit maintenant le nombre de malades augmenter tous les jours, tandis que l’Italie, la France et l’Allemagne semblent se stabiliser après une montée rapide. Il n’en demeure pas moins que les pays d’Asie, comme la Corée du sud ou Taïwan se détachent nettement du sort commun. Peut-on relier ces observations aux différentes stratégies mises en place par les gouvernements ? Il est sans doute encore un peu tôt pour l’affirmer, même si c’est tentant, et même si beaucoup de commentateurs zélés n’hésiteront pas à le faire...

d) Aspects économiques

Naturellement, le confinement aura un coût : les gens qui ne peuvent travailler du fait du confinement ne produisent rien. C’est une perte sèche dont il faudra bien tenir compte. D’où la question (paraphrase de Keynes) : Comment payer la guerre ?

Jean-Jacques Perquel tente d’y répondre, à l’aide d’une comparaison intéressante, mais qui mériterait des explications plus abondantes que celles qu’il donne : Si j’ai bien compris, avec la politiques actuelle, l’économie ressemble à un « lac gelé », les prix ne pouvant bouger à la surface de la glace. Le Covid va avoir « cassé la glace » et donc engendré une inflation dont il pourrait être difficile de se débarrasser. Cela dit, les mécanismes de l’inflation sont très compliqués et pas toujours tellement mieux connus que ceux du Covid, de sorte que la référence au « lac gelé » n’est pas forcément pertinente.

Un peu plus tard, le même Jean-Jacques Perquel propose une analyse beaucoup plus profonde du problème. Il se réfère à la théorie des « cycles » économiques longs (dits de Kondratieff) : L’économie mondiale passe par des cycles de durée assez stable, de l’ordre de 50 ans. Nous sommes actuellement dans la phase « montante » d’un cycle (le bien être global augmente, mais plus chez les « riches » que chez les « pauvres »), et c’est une situation dangereuse car les bouleversements politiques et révolutionnaires sont fréquent dans ce contexte, aboutissant à des dictatures (comme celles de Napoléon I et de Napoléon III) ou à des troubles sociaux (dont les « gilets jaunes » seraient une illustration banale) .

Dans ces conditions, quelles seront les conséquences du Covid ? Le moins qu’on puisse dire est qu’il perturbera le jeu, mais on ne sait pas vraiment dans quel sens. Probablement, il va induire une certaine inflation (presque tous les économistes sont d’accord là-dessus!). Et après ? Tout dépend de savoir si c’est une maladie ponctuelle qu’on aura oubliée dans six mois, ou s’il s’agit d’une fièvre récurrente, revenant à date fixe… Mais cela - du moins est-ce l’opinion de J.J. Perquel - ne devrait pas perturber le « cycle de Kondratieff » qui devrait se perpétuer comme avant…

En vérité, on peut aussi se demander quelle est la validité de cette « théorie des cycles»: il ne fait pas de doute qu’il y a des « hauts » et des « bas » dans tous les systèmes économiques. Mais se répètent-ils vraiment de façon périodique ou quasi périodique ? Un évènement particulier ne pourrait-il les perturber de façon importante ? On peut au moins se poser la question, et aussi celle de savoir quelle est la dynamique à l’origine du phénomène…

Dans un autre ordre d’idée, Thomas Laborey nous envoie un talentueux pamphlet de Jean-Dominique Abrial, le président du club « métamorphoses » dont nous avons souvent entendu parler par notre ami Alain de Vulpian. Jean-Dominique Abrial y note que la France n’occupe que le 45ème rang des nations classés par ordre de PIB (Produit Intérieur Brut par tête), derrière quelques paradis fiscaux, mais surtout le Danemark ou l’Allemagne. Écrivant avant l’apparition du Covid, il donne tout de même, sur le mode badin, quelques pistes pour remonter ce classement, la principale étant de mettre tout le monde au travail…

Didier Bressard conteste ce document, remarquant que le PIB par tête est un assez mauvais indicateur de la richesse réelle d’une nation (on pense à la fameuse remarque selon laquelle, quand un vieux monsieur épouse sa cuisinière, le salaire de cette dernière n’étant plus décompté, le PIB par tête diminue…) ,et que de toute façon, les remèdes proposés ne sont pas nouveaux, puisque « remettre les gens au travail » est justement le point délicat du « déconfinement » (cela va-t-il relancer la machine des contaminations ? )…

Enfin, on ne sera pas surpris que J.C. Angoulvant relie retraite et coronavirus : bien évidemment la surmortalité chez les « vieux » (en particulier dans les EHPAD) est une excellente affaire pour les caisses de retraite. Mais plus généralement, on se trouve là au cœur du problème des retraites, et de l’allongement à prévoir de la durée du travail. Un « droit des vieux » va-t-il être un effet collatéral du coronavirus ? Aussi bien, un texte humoristique de Jacques Lefèvre sur « le petit machin », qui a réussi à promouvoir une foule de réformes insiste sur les opportunités ainsi ouvertes pour les politiques.

De fait, et à la surprise générale, le groupe communiste à l’assemblée national vient de relancer le débat en déposant un texte sur les pensions minimales dues aux agriculteurs, texte repris par les leaders de la république en marche… On attend la suite …

2/ L’économie

Proposé par Jacques Lefèvre, on parlera d’abord d’un article de très haute volée de Bernard Grangé, sur la valeur à long terme (de 1884 à 2020) des portefeuilles d’actions. Un dessin en disant plus long qu’un long discours, on trouvera ci-après le résultat des investigations de l’auteur :

On voit ainsi que l’or (en jaune) a maintenu son pouvoir d’achat, et que les actions (le CAC 40, sans réinvestissement, en vert) ont beaucoup progressé, de même que l’immobilier (en gris). En revanche, les obligations (en rouge) et le « CAC GR » (en marron : il correspond au CAC 40, mais en supposant que tous les dividendes sont réinvestis) arrivent à peine à se maintenir, après avoir beaucoup baissé durant les guerres mondiales et après…

Ce document mérite réflexion, même s’il est critiquable au moins sur un point : les performances des actions indiquées ici sont celles d’un portefeuille composé de toutes les actions proposées sur le marché, tout étant revendu en fin d’année et racheté aussitôt pour tenir compte des actions nouvelles. Mais un portefeuille « réel » ne peut pas être composé ainsi, de sorte que beaucoup d’entre eux ont pu décliner considérablement (voir perdre toute valeur!) cependant que d’autres flambaient. Il se peut même que ce phénomène soit à l’origine de la montée des inégalités déplorée par Thomas Piketty. Quoiqu’il en soit, ce document mérite d’être lu et médité.

3/ La société

A l’interface des réflexions sur la société française et l’économie se trouve un remarquable article de Dominique Strauss-Kahn, signalé par Patrick Nodé Langlois et Jacques Blanchard, qui doit paraître dans la Revue Politique Internationale. Bien sûr, on peut détester certains côtés du personnage, on ne peut cependant pas ne pas saluer une leçon d’économie comme celle-là.

Son analyse est d’abord celle - classique, mais subtile - des insuffisances des gouvernements dans la gestion de la crise. Mais ensuite, il explique très clairement les différentes options qui s’ouvrent aujourd’hui, la nécessité d’une relance de type keynésien, tout en soulignant les limites de l’action monétaire. En réalité, pense-t-il, nous allons assister à l’arrivée d’une vague de destruction créatrice, telle qu’imaginé par Joseph Schumpeter, à partir d’une inévitable inflation plus ou moins bien maîtrisée... Il débouche enfin sur des considérations « sociétales » sur l’inégalité des citoyens vis à vis du numérique, ainsi que sur un vibrant appel à la reconstruction de l’Union Européenne, que la « mondialisation » avait délité, mais qu’il est urgent de réactiver. On ne peut résumer un article aussi dense : il faut le lire ! Il est surprenant qu’il n’ait pas plus attiré l’attention des membres de Contrat Social.

Un autre document, par contre a déclenché de profondes discussions : proposé par Didier Bressard, un extrait de l’archipel Français, de Jérôme Fourquet. L’idée centrale est que, au lendemain de la seconde guerre mondiale la société française était structurée autour du catholicisme et du communisme. Aujourd’hui, quoique pour des raisons différentes, ces deux points de repèrent tendent à disparaître. Dès lors, on assiste à une sorte d’« archipellisation » de la société autour de multiples petits centres idéologiques variés – catholiques, certes, mais aussi musulmans, écologistes, etc...

Cet « extrait » a provoqué une forte réaction de Alain Raab, qui souligne la difficulté de gouverner un tel ensemble, car le peuple a besoin de références transcendantes - comme le sacre du roi avant 1789 - pour légitimer le pouvoir. Et ces références elles-mêmes ne peuvent exister sans un clergé en charge de les perpétuer. Après 1789, les autorités ont voulu éliminer le clergé qui les gênait, et cherché à remplacer Dieu par des actions ou des programmes visant à changer le monde et guérir les maux de l’Humanité. Mais cela ne marche pas (ou mal) parce que de toute façon, le Mal est dans la Nature, et qu’on ne parviendra jamais à l’éradiquer, alors que, auparavant, un enseignement central du christianisme était que « mon royaume n’est pas de ce monde ».

Il est difficile de ne pas être d’accord avec Alain Raab sur tous ces points. Reste à en tirer des conséquences pratiques… Alain, lui-même, laisse la question ouverte !

Et presque en écho à ces réflexions, vient le point de vue de Martin Gurri dans Atlantico a propos de la légitimité des gouvernements en face du coronavirus. Les gouvernements de presque tous les pays ont menti à leurs peuples, et sortent décrédibilisés de l’aventure. On a opposé les « populistes » aux partis traditionnels « démocratiques », mais en réalité, l’opposition est plutôt entre le « peuple » et les « élites ». En même temps, la gestion de l’information, aux mains justement des « élites », est constamment manipulée, la palme revenant à la Chine. Mais il n’y a pas que les gouvernements : les scientifiques, eux aussi, sortent meurtris de cette affaire, pour avoir adopté des postures de prophètes infaillibles alors qu’en réalité, ils ne savaient rien. La post-vérité pourrait bien dégénérer en une sorte de nihilisme anti-science. Des mouvements comme ceux qui rejettent aujourd'hui les vaccins s'avéreront alors être les précurseurs d'une longue nuit d'ignorance délibérées et naturellement, cela s’appliquera aussi aux écologistes !

4/ Le climat

Quels points communs peut il y avoir entre le coronavirus et le réchauffement climatique ? A priori très peu ! Et pourtant un membre de Contrat Social, sans en dire la raison, a envoyé une vidéo sur les « paramètres de Milankovic » - les trois paramètres (obliquité, excentricité, et précession des équinoxes) qui déterminent la position de la Terre par rapport au Soleil, et jouent un rôle majeur dans la température à la surface du Globe. Ces paramètres varient sans cesse sur un pas de temps de l’ordre de 1000 à 100000 ans. Ils expliquent assez bien les variations de températures observées depuis les dernières glaciations. Et dans ce contexte, les émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique dont de pseudo-scientifiques nous rebattent les oreilles pourraient bien être la cinquième roue du carrosse, tout juste capable d’accélérer légèrement le réchauffement en cours depuis 20000 ans.

Et nous sommes ici dans la même situation qu’en face du Covid : des personnes galonnées, au nom de la Science, nous dictent notre conduite, et nous obligent à des actions pénibles, comme mettre des masques ou renoncer à prendre l’avion, alors que, en réalité, on ne sait pas grand-chose des phénomènes en cours… Il est vrai aussi qu’il pourrait être trop tard pour agir le jour où on aura la certitude des effets désastreux des émissions de gaz à effet de serre…

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Les réflexions des membres de Contrat Social au cours de ce semestre auront donc été riches et variées, en dépit du fait que le coronavirus aura absorbé une bonne dose d’efforts de réflexion. Encore n’a-t-il pas été fait état dans cette chronique des contributions de notre ami Christian Colas et de ses lettres d’un maire rural. Celles-ci sont des documents de première valeur pour comprendre le fonctionnement de la France Rurale – une France évidemment bien différente de celle décrite par beaucoup de citadins qui ont perdu contact avec leurs ancêtres, en particulier les « écolos ». Il a semblé cependant difficile de résumer chacune de ces notes, et c’est pourquoi il n’en est pas question ici. Bien sûr, une synthèse pourra en être faite ultérieurement ! On se bornera à souligner ici l’ampleur des «diktats» administratifs qui pèsent sur la vie quotidienne sans nécessairement être justifiée dans tel ou tel cas précis, même s’ils peuvent l’être dans une situation différente.

Pour conclure, il faut encore souligner que Jacques Lefèvre, le président de Contrat Social, avait depuis longtemps envisagé de convoquer une assemblée générale de notre association pour en discuter l’avenir et les actions à entreprendre. Cette assemblée, évidemment, n’a pas pu se tenir. Mais ce n’est que partie remise : elle aura lieu sans doute à l’automne. Dans cette perspective, il est recommandé à tous les membres de Contrat Social de préparer des notes à discuter dans cette occasion.

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